Comédienne française d’origine burkinabé, Roukiata Ouedraogo respire la joie de vivre.
Roukiata Ouedraogo, une artiste qui inspire la joie de vivre
Des débuts dans la mode
Après avoir suivie une formation en art dramatique aux cours Florent à Paris, elle débuta une carrière dans le milieu de la mode. Elle était maquilleuse professionnelle et conseillère en image. Roukiata Ouedraogo travailla également comme modèle pour des stylistes et créateurs de modes, pour des marques de foulards, de perruque et des produits de beauté pour des marques comme L’Oréal.
Yennenga l’épopée des Mossé
Elle commença à écrire sa première pièce de théâtre, Yennenga l’épopée des Mossé, en 2007, trois mois après avoir intégré les courts Florent. C’est l’histoire d’une princesse amazone qui renonce à son statut social. Elle veut prendre son destin en main pour vivre sa propre histoire et ceci quel qu’en soit le prix. La pièce qui a été créée en 2008 a eu un prompt succès à travers la France et l’Europe où elle a été jouée. C’est ainsi que Roukiata s’est fait connaître en Europe et même dans son pays natal, le Burkina Faso. «J’ai eu l’occasion de la jouer dans mon pays, le Burkina Faso où l’accueil fut chaleureux et la presse unanime. Je me suis fait connaître dans mon pays grâce à cette pièce ».
La vie avec le sourire
A voir sa présence lors de ces one woman show, il est évident que la passion pour le théâtre a toujours existé en elle. Mais la vie n’a pas toujours été facile pour Roukiata. Elle a vécu un grand drame dans sa vie. En l’espace de sept mois, elle a perdu son frère et son père. Ce dernier s’est beaucoup inquiété pour elle sur son lit de mort. C’est la petite dernière de la fratrie et surtout elle vivait seule et loin de sa famille. A son décès, Roukiata s’est jurée d’être heureuse et de tout faire pour vivre heureuse pour que son père ne s’inquiète pas pour elle de là où elle est. Elle décida de prendre son destin en main et de façonner sa vie pour être heureuse et pour suivre ses rêves.
Une force se dégage dans son art
C’est cette force qui est en elle qui nous fait vibrer lorsqu’elle entre dans la peau d’un de ses personnages. C’est une femme forte. D’ailleurs, Roukiata a dit une chose que je trouve très poignante : « Vous savez, le rire et l’humour véhiculent souvent le drame » par ce que l’on est prêt à sourire à la vie, au monde qui nous entoure et à vivre nos rêves que lorsque l’on connaît le poids de la vie et que l’on sait qu’elle mérite d’être vécue dans la joie de vivre. Je pense que c’est le meilleur message que l’on peut retenir de sa personnalité. Malgré sa timidité, Roukiata est une battante, une passionnée qui ne restera pas les bras croisés. Elle essayera de faire sa petite place au sein du cercle très fermé des humoristes et comédiens car il faut l’avouer ce n’est pas un métier facile.
Des pièces colorées aux influences diverses
Bien qu’influencée par des comédiens comme Jean Miché Kankan, Chantal Ladessou, Sylvie jolie, Julie Ferrier…Roukiata aime se moquer d’elle ! Elle rit de sa vie, de son parcours, de son entourage, des autres, du monde qui l’entoure.
Ouagadougou pressé
C’est ainsi qu’est née, après 3 années de travail acharné, sa seconde pièce : « Ouagadougou pressé ». L’histoire de Petit Modèle, une jeune femme drôle, très fofolle mais à la fois attachante. Elle ne peut survivre que sur scène. Elle n’est autre que Roukiata débarrassée de sa timidité.
Cette pièce est une invitation à venir découvrir Ouagadougou et plus largement le Burkina Faso. A travers ce personnage, Roukiata indique que « c’est plutôt un regard tendre, poétique et amusé sur que je porte sur ma famille, mon pays, mon entourage, mon quotidien… ». Elle indique même la peur qu’elle a eu avec son metteur en scène, Stéphane Eliard, de voir le spectacle « ghettoïsé ». Elle pensait que son spectacle n’attirerait que des personnes qui connaissent Ouaga. Mais comme les belles choses attirent de belles personnes, c’est un public multiculturel qui a été touché. Une audience composée d’européens, d’asiatiques et d’africains. De plus, des professeurs d’écoles et de lycées étaient présents avec leurs élèves. L’idée a été d’aborder le très sensible débats de la questions de l’identité notamment chez les enfants issus de l’immigration. Une façon d’ouvrir les regards sur les situations vécues par les immigrés de toutes origines. Elle pointe également la nostalgie de l’adolescence. Elle montre que les jeunes de tous les pays du monde utilisent les mêmes astuces pour déjouer l’autorité parentale. En résumé, c’est une pièce qui rappelle que tous les jeunes parlent finalement un langage universel.
Des projets à venir… des fous rires en perspective
Roukiata nous a fait la confidence qu’elle a de beaux projets pour l’année 2015. Outre le fait qu’elle a débuté cette année avec une belle tournée africaine. En effet, au programme des représentations de la pièce « Ouagadougou pressé » des dates aux Instituts français de Dakar (Sénégal), de Bobo Dioulasso et Ouagadougou (Burkina Faso), Cotonou (Bénin) et Niamey (Niger), une tournée qui a rencontré un franc succès auprès du public Africain et qui n’est pas encore fini. Roukiata est en création actuellement avec la compagnie BlonBa à Paris où elle campe un des rôles principales dans une pièce intitulé « La Buffle » qui sera jouée fin mars 2015. Elle présentera très prochainement une émission dédiée à la mode et à la beauté sur une chaîne de télé et finalise l’écrire d’une nouvelle pièce qui a déjà été sollicitée par quelques Instituts Français. Cette pièce parlera d’elle, sa petite vie en France, son parcours dans le milieu de la mode, son premier boulot et ses débuts en tant que comédienne. Je crois que l’on va bien s’amuser !
On ne peut lui souhaiter que du bonheur et la réussite !
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