Josey, de son vrai nom Gnakrou Josée Priscille est une jeune femme ivoirienne très charmante avec un sourire évocateur de sa beauté. En effet, Josey porte la brèche appelée « sara » signifiant « charme ». Cette brèche dans la classification des traits de beauté dans de nombreux groupes ethniques africains tels que les Akan, les Krou, les Bantou, les Lobi, les Bambara/ Malinké ou Mandé/Dioula situe la femme ou l’homme ayant cet attrait au sommet de la hiérarchie de la beauté. En Europe on parle des « dents du bonheur » ! Donc oui ! Josey c’est un canon de beauté avec une voix à couper le souffle !
photo crédit pour B-Tendance
Josey en 4 temps
Le « Dieu Donné »
Soyons plus sérieux ! Josey est autodidacte. Elle a développé son don dans des groupes de chants religieux et s’est laissée influencer par les rythmes et tendances venues de l’extérieur notamment celle du RnB US et UK. Josey, motivée par l’envie de se produire, de partager son talent et d’échanger avec son public, a franchi le pas de la scène. Lorsque je lui ai demandé ce qu’elle ressentait quand elle était face au public, elle m’a répondu cela : « C’est difficile à retranscrire, mais je me sens en paix. Je me sens en communion avec le public. Il y a un soulagement et un plaisir mutuel ». En somme, elle fait plaisir aux autres en se faisant plaisir ! Une belle philosophie !
Le goût du risque
Bien qu’admise au Concours de l’ENA et promise à une brillante carrière d’administratrice, Josey a décidé de prendre le risque de réaliser son rêve et de vivre de sa passion. Malgré les difficultés apparentes de ce projet, ce qu’il faut retenir c’est que Josey se donnera les moyens d’atteindre son rêve. La Côte d’Ivoire a perdu cette valeur de la bonne musique. Nous n’avons plus de chanteur, musicien, compositeur, etc. Nous sommes cantonnés à de la musique d’ambiance. Et c’est là que Josey intervient : ce qu’elle propose est différent ! C’est pourquoi j’aime son travail. Cela apporte un peu de diversité !
Parcours musical
Révélée au Gand Public lors du Castel Life Opera de 2012 en décrochant la 2ème place pour la Côte d’Ivoire derrière Madagascar, Josey s’est longtemps cachée pour faire sa passion. Elle ne voulait pas que ses parents le sachent. C’est pourquoi vous entendrez sa voix sur de nombreuses bandes sons sans jamais la voir apparaître. A ses débuts, (2009-2010) elle se produisait en life dans des endroits comme L’Acoustic situé sur le rue des jardins. Ce fut un moyen pour elle de faire ses premiers pas dans le milieu du showbiz ivoirien et de découvrir les réalités du terrain.
Son premier titre en solo « On fait rien avec ça » ou comment présenter les réalités du couple en s’amusant, a eu un franc succès. Cette chanson multi générationnelle a pour vocation d’inciter les hommes à ne pas se faire entretenir par les femmes car le travail fait parti de la beauté de l’homme. La femme doit apparaître comme un soutien à l’homme et non l’inverse. Un message très intéressant qui doit nous amener à faire une analyse de la société ivoirienne.
Ses projets
Ils sont nombreux les projets de Josey mais à court terme, elle souhaite pouvoir sortir un album d’au moins 10 titres pour le plaisir de ses fans. Sa principale difficulté est l’absence de producteur. Et oui ! Le secteur musical en Côte d’Ivoire est très codifié et surtout très difficile à percer. J’espère donc qu’elle trouvera son bonheur mais tout vient à point qui sait attendre. Et j’ai pu entrevoir chez Josey, à travers nos échanges, une force tranquille forgée dans la patience et l’adversité.
Je vous invite à vous abonner à sa page facebook « Josée Priscille » pour pouvoir la découvrir et la redécouvrir l’espace d’une soirée comme ce fut le cas ce samedi 15 novembre 2014 au Bao café à Cocody Cité des Arts : Un pur moment de plaisir !
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