Paroles d’artistes : Rencontre avec Djibril Dramé

Dans Paroles d’ArtistesDjibril Dramé laisse découvrir comment il a vécu le COVID 19. Découvrons ensemble.

Comment avez vous vécu cette période de COVID 19 ? 

D’abord merci pour votre l’interview accordée. Au début, je le vivais difficilement car étant quelqu’un qui aime sortir. Puis, en fin de compte, j’ai commencé à mettre de côté ou à ignorer plutôt cette anxiété. Depuis quelques semaines, j’ai commencé à être productif. Je ne vais pas me voiler la face en disant que cette période ne m’a pas affecter négativement. Par ailleurs, positivement, elle m’a secoué. Beaucoup de mes projets dormants ont été dépoussiérés. En l’occurrence les gros projets exigeant une forte concentration. 

Est ce que cela a conduit à un changement dans votre façon de travailler ? Quelles sont les nouvelles choses que vous avez mis en place pour pouvoir réaliser votre activité? 

Bien sur que la COVID 19 m’à conduit à un changement drastique dans mon quotidien ; et donc forcément dans mes prises de décision et mes habitudes. Disons que cela m’a forcé de me concentrer plus sur le digital que je n’ai jamais apprécié. Même si depuis plus de 5 ans, je suis très présent sur les reseaux sociaux. Etant quelqu’un qui n’aime pas trop partager mes succès, cette situation m’a forcé à changer d’attitude. Je consulte plus mes mails, j’utilise plus les réseaux sociaux, j’essaie de digitaliser mes projets et documents administratifs. 

Qu’est ce que ce moment vous inspire de façon générale ?

En général, je suis inspiré par la femme, sa force, son organisation, ses ambitions…

Est ce que ce que vous pouvez dire que cette période est propice à votre créativité? 

Absolument, cette période est propice pour ma créativité. J’ai plus de temps pour moi même mais aussi pour mon art. 

Plus que jamais, le COVID 19 a mis en avant l’importance des arts et de la culture dans la vie des communautés. Comment voyez vous l’avenir de la promotion de votre art en particulier, et des arts contemporains en général ? Pensez-vous que l’industrie culturelle à une partition à jouer en exploitant les canaux digitaux et numériques? Ou pensez vous que cela peut mettre en péril votre activité? 

Je pense que cette malheureuse situation est une des meilleures qui soient arrivées à l’humanité. Cinewax, Polartics, Lagos Photo Fest, Netflix, Original Foundation…toutes ces plateformes faisant la promotion de l’art et commercialisant les oeuvres d’arts ont connu une croissance considérable. Arborant ma casquette de “curator”, j’ai vendu quelques d’artistes que j’expose. Aujourd’hui, il est important que l’industrie culturelle exploite le digital si elle veut survivre et accroitre ses revenus.   

Pour terminer, quelles sont vos activités actuelles (expositions en cours et à venir) 

Je travaille actuellement sur un projet de film en qualité de DP. La plupart de mes expos ont été annulées à cause du Corona. Je fais partie d’une expo en cours à Los Angeles à la galerie Matter Studio. Je travaille sur mon projet de livre sur le graffiti africain intitulé “Ma Ville Colorée”. Livre qui à la base est une exposition photo que j’avais montré en 2012 en Allemagne ( Haus der Jugend), en 2014 à Dakar ( Goethe Institut) et à Abidjan en 2015 ( Le Basquiat Art Gallery). Il existe des projets pour l’industrie mais je ne veux pas trop en parler. En gros, je veux travaille sur que notre industrie soit organisée et institutionnalisée.  

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