J’ai découvert Lina Iris Viktor sur Instagram pour ses belles créations brillantes exploitant notamment l’or comme matière. C’est une artiste que l’on peut qualifier de complète sur le plan de la création visuelle. En effet, elle touche à la fois à la peinture, la sculpture, la photographie et aux arts vivants. Née à Londres, de parents libériens, c’est désormais entre New-York et Genève qu’elle partage son temps. Avec un concept très typique et des touches reconnaissables exploitant des formes géométriques et une prédominance des couleurs bleu, or, noir et blanc. J’aime beaucoup son travail. Je suis tombée sur un article écrit ce 11 mai 2016 par Priscilla Frank, une chroniqueuse Arts de The Huffington Post que j’ai décidé de vous traduire car il décrit parfaitement le travail et la vision de Lina Iris Viktor. Je vous souhaite une bonne découverte.

Une artiste rare qui fait des autoportraits explorant le pouvoir cosmique de l’Or
Les toiles sculpturales de Lina Iris Viktor sont la porte d’entrée dans l’univers au-delà de notre planète.
Il suffit de regarder l’or durant un instant pour capturer son coté éternellement mystique. Ses pouvoirs sacrés sont évidents dans sa douce luminescence, un calme bourdonnement visuel qui vous rapproche, vous hypnotise. Son éclat rayonnant de chaleur, sa puissance, sa sainteté et son intemporalité.
Pour l’artiste Lina Iris Viktor, l’or est sa muse. “Il est l’un des plus doux, des plus malléables des métaux existant, mais, dans sa forme la plus pure (24 carats), il est pratiquement indestructible,” a expliqué l’artiste à The Huffington Post.
“Depuis sa découverte, les humains ont été frappés par sa beauté, sa résonance, et son son côté indescriptible”, a poursuivi Viktor. Et elle a raison. La substance a ensorcelé cultures dans le monde entier depuis des siècles, des hommes qui ont risqué leur vie pour elle, et qui ont menés des guerres en son honneur.
“Tout cela est simplement le résultat de l’or ayant trouvé son chemin vers notre petite planète,” songea Viktor. “En réalité, ce qui rend l’or si remarquable c’est l’histoire cosmique de sa création dans une supernova – et comment il a dû voyager à travers les mers du cosmos pour se retrouver sur notre petite planète.”

Viktor a est un artiste du peu qu’elle se souvienne. Quand elle était enfant, elle a joué dans des pièces et des films avant de passer à la production de films en tant qu’étudiante. Après avoir obtenu son diplôme, elle a étudié la photographie à The School of Visual Arts (L’Ecole des Arts Visuels) à New York, où elle s’est d’abord immergé dans le monde du design. Examinant l’opportunité de faire un travail plus audacieuse et imaginatif, Viktor évolue vers le domaine des beaux-arts en 2013.
Les œuvres de Viktor, qui rappellent les tapisseries spirituelles passées et futures, sont souvent centrées autour de son autoportrait photographique. Cependant, comme elle l’explique: «L’image n’est pas soi-même, mais plutôt «dés-identification» (une perte d’identité), une abstraction et une transformation.”
Viktor peint son corps, normalement dans les tons de noir, blanc, or et bleu Majorelle, avant d’y calquer son portrait. L’image est ensuite numériquement améliorée et imprimé sur une toile, c’est ce niveau que Viktor traduit, par les peintures et les guildes*, dans ses propres mots, l’image qui «devient une conversation transparente entre la forme et la perception de l’univers qui l’entoure. »
Les guildes sont Au Moyen Âge, association groupant des marchands exerçant une profession commune.Les guildes apparurent à la fin du viiie s. Les confréries chrétiennes, qui s’étaient multipliées dès les premiers siècles de notre ère pour suppléer la famille et l’État défaillants, en furent à l’origine. (Définition du Larousse).L’idée ici est de montrer le message spirituel.
Elle décrit ses travaux comme des œuvres sculpturales, en raison des matériaux qui s’accumulent sur la toile au fil du temps.

Le résultat sont des toiles drapés mettant en scène Viktor à peine reconnaissable dans du noir impénétrable, du bleus profond et de l’or en apesanteur qui surmonte la surface de la toile. Les couleurs, nombreuses ayant chacune leur symbolisme et leur histoire, se mêlent et convergent pour former une géométrie de leur propre création.
Les œuvres multimédias transmettent l’harmonie entre l’individu et le cosmos qui l’entourent, visualisant ainsi la vérité incompréhensible que nous sommes tous faits de poussière d’étoile. En ce sens, le travail de Viktor rappelle celui de l’artiste japonaise Yayoi Kusama qui vise constamment à dissoudre l’égo via son œuvre d’art. Comme Kusama le dit: «Quand nous oblitérons la nature et notre corps avec le pois, nous devenons une partie de l’unité de notre environnement.”
Pour ceux qui ne connaissent pas Yayoi Kusama, c’est une artiste japonaise spécialement connu pour ses autoportraits avec des poids.
Viktor cite Kusama avec des artistes comme Kerry James Marshall, Kara Walker, Vanessa Beecroft et Constantin Brancusi comme étant des sources d’inspiration. Toutefois, bon nombre de ses idées proviennent aussi des mathématiques, de la science et de la spiritualité. «J’étudie les peintures de rêve des autochtones Australiens (Aborigènes), les hiéroglyphes égyptiens antiques et leurs sciences du sacrée, les récits cosmologiques des Dogons du Mali, et les fractales africains présents dans une grande partie de l’architecture et du textile à travers le continent… Toutes ces cultures ont un compréhension divine des dimensions qui va au-delà de notre planète».

Je découvre le travail de Viktor après avoir parlé avec le conservateur Ni Sandy sur les artistes Afrofuturistes qui l’ont inspiré. Bien que Viktor hésite à décrire son travail comme Afrofuturiste, comme elle ne travaille sous aucune étiquette de style, elle peut voir comment la connexion sera établie.
«Quand je considère le concept Afrofuturiste, je pense simplement qu’il est un terme vocabulaire (visuel ou écrit) qui trouve ses origines dans les récits, les mythologies et les pratiques qui sont semblable à diverses cultures africaines du passé et du présent… Les œuvres qui tombent dans cette catégorie ont souvent une aura spirituelle ou dans d’autre mot une aura autour d’eux, et ont tendance à friser le «magique-réalisme» – à savoir, le fait qu’elles comportent des éléments identifiables comme existant dans le monde naturel, et d’autres provenant du monde ‘surnaturel’, d’autres dimensions et royaumes que l’œil ne peut pas toujours voir.»
L’un des nombreux pouvoirs de l’or est son immortalité virtuelle. En tant que monnaie et objet d’échange monnaie et en tant que quelque chose de beaucoup plus éthéré, l’or a rarement perdu dans sa valeur, depuis l’époque de l’Egypte ancienne. Comme l’a dit Viktor: « Ils (les égyptiens) ont enfermés ceux qui sont décédés dans des tombes et des sarcophages en or pour leur voyage dans l’autre monde. L’or était sacré, c’était un agent de protection qui était représentatif de l’immortalité de l’âme, d’où la raison pour laquelle il a été utilisé si abondamment dans la préparation du passage entre les mondes. Il n’a pas été considérée comme ayant une valeur monétaire, mais plutôt pour sa valeur spirituelle ».
Comme ses prédécesseurs, Viktor intègre l’or dans ses œuvres afin qu’ils perdurent éternellement. «La plupart des artistes utilisent l’or de façon très frugale parce qu’il est très prisé et coûteux», a- t-elle noté. « Je suis la tradition des Anciens Egyptiens. Je lace mon travail avec l’or dans l’espoir que ces toiles puissent vivre éternellement et longtemps après ma mort.»
Traduction de l’article Artist’s Dazzling Self-Portraits Explore The Cosmic Power Of Gold – Lina Iris Viktor’s sculptural canvases are a doorway into the universe beyond our planet de Priscilla Frank de The Huffington Post
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