Dans le cadre du Festival 100 % Afrique de La Villette, le Grand Paris a décidé d’octroyer une fenêtre à cette nouvelle génération de photographes issus du continent africain et de sa diaspora à travers une exposition collective qui investi les jardins du parc de La Villette.
J’ai décidé de vous présenter le travail de trois (3) photographes parmi la quinzaine qui étaient présents.

Le Radeau de la Méduse
Le Radeau de la Méduse est une collection d’œuvres, inspirées par la peinture de Géricault.
Pour la petite histoire, l’œuvre de Géricault raconte un épisode tragique de l’histoire de la marine français. En effet, La Méduse était une frégate de la marine royale partie en 1816 pour coloniser le Sénégal. Son commandement fut confié à un officier d’Ancien Régime, Hugues du Roy de Chaumareys, qui n’avait pas navigué depuis plus de vingt ans, et qui ne parvint pas à éviter son échouage sur le Banc d’Arguin, au large de la Mauritanie. Le naufrage de la régate le 2 juillet 1816 n’épargna que dix vies après treize jours de mutineries, d’agonie et d’actes cannibales. Cette œuvre très décriée à l’époque fait aujourd’hui figure de manifeste du romantisme et est devenue le symbole de la fragilité de toute une société livrée à elle-même et à ses sombres pulsions de mort et d’autodestruction.
Alexis Peskine dépeint, à son tour, l’histoire de femmes et d’hommes qui luttent entre la vie et la mort sur un radeau improvisé. Son œuvre est composé d’une installation vidéo mais aussi de photographie et de portraits à base de clous dorés.
Les personnages que l’on voit en photo ne sont autres que les protagonistes de sa vidéo. Il s’agit d’un homme vêtu d’un boubou réalisés avec les toiles de gros sacs que l’on utilise souvent pour réaliser les voyages notamment en Afrique. Dans la vidéo, il marche dans Paris. Il porte sur sa tête une couronne de tours Eiffel dorées, rappelant par sa forme, la célèbre statue de la Liberté. On voit aussi la photo d’une jeune femme noire qui donne à manger à un enfant blond.
L’histoire des migrants qui traversent des déserts, des mers et océans, des terres hostiles en faisant face à la violence, la détresse, la fatalité mais aussi à l’espoir est ainsi dépeinte à travers ces photos dans les jardins du parc de La Vilette et cette installation présentée dans le cadre de l’exposition Afriques Capitales.
Alexis Peskine
Alexis Peskine naît à Paris en 1979. À 15 ans, il intègre le CFA des Arts Graphiques, rue Orfila (Paris 20e). Il part vivre aux États-Unis à 17 ans pour jouer au basket-ball, poursuivre ses études et entreprendre ensuite une formation en art. En 2003, il obtient son Diplôme de Bachelor of Fine Art de l’Université d’Howard à Washington DC, puis, en 2004, un Master of Digital Art. En 2005, il intègre l’École des Beaux-Arts du Maryland, grâce à la prestigieuse Bourse Fullbright (Alexis Peskine est le premier étudiant étranger à obtenir cette bourse), et y obtient un Master of Fine Art. Étudiant, il remporte un grand nombre de prix comme le Verizon HBCU et le Henessy Next Black Master competition. Il attire l’attention de deux institutions newyorkaises : le Musée Whitney et le Nouveau Musée dArt Contemporain. Il rentre en France en 2005. Depuis, il expose régulièrement dans le monde entier : New York, Washington, Baltimore, Chicago, Paris, Luxembourg, Dakar, Johannesburg, Le Cap…. Dans ses influences, il revendique volontiers Kara Walker pour son côté punchy, Murakami pour son expressionisme enfantin, Basquiat pour son engagement politique, sans oublier Banksy et son humour cynique. En décembre 2010, son travail est particulièrement remarqué lors du 3e Festival Mondial des Arts Nègres, au Sénégal. Peskine est aujourd’hui un artiste internationalement reconnu, qui partage sa vie entre Paris, Salvador, Dakar et New York.
Source : Galerie BE Espace
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