La personnalité du Mois de mars 2017 sur ORIGINΛL -Art & Culture est Fonou N’Guessan Rosine Kakou dit Yehni Djidji Ecrivain, blogueuse scénariste, chroniqueuse, poète, auteur-compositeur, interprète et créatrice de l’Agence Littéraire Livresque. Je l’ai rencontré à l’Association des Blogueurs de Côte d’Ivoire et j’ai découvert ses talents en lisant le livre Poings d’interrogation dont elle est un des co-auteurs. Passionné par la Littérature, elle a reçu la Médaille de bronze de la catégorie concours littéraire aux VIIes Jeux de la Francophonie. Découvrons cette jeune femme passionnée par la promotion de la Littérature.
- Yehni Djidji, que faites-vous dans la vie, quel est votre parcours et quelles sont vos activités professionnelles actuelles ?
Je suis diplômée en Communication, marketing et management. Très tôt touchée par la fibre de la lecture, j’ai compris assez rapidement que j’étais passionnée par les mots et leur pouvoir. Depuis lors, ma vie tourne autour d’eux, même si j’ai eu à occuper différents postes dans plusieurs entreprises avant de démissionner.
Aujourd’hui je me consacre à mes mots. A travers mon blog, mes autres sites internet, Livresque l’agence littéraire que j’ai lancée et qui accompagne ceux qui ont un projet de livre en format papier, audio ou numérique. Je continue aussi mes évènements de promotions du livre.
Et donc dans la vie, j’écris.
- A l’origine, d’où vient votre passion pour les arts et la culture et plus particulièrement pour la littérature et l’écriture ? Et comment cela vous a conduit à mener des actions de promotion dans ce sens?
J’ai eu la chance d’avoir des parents qui offraient des livres et une sœur aînée qui aimait lire. Nous étions dans les mêmes écoles et je prenais beaucoup exemple sur elle. A un moment donné j’ai voulu plus. J’ai eu envie d’écrire aussi. Si des auteurs arrivaient à me captiver avec leurs mots, je devais être capable d’en faire autant. Voici comment l’histoire a commencé. Pendant des années j’ai écrit des textes bons ou moins bons, sans oser les déposer chez un éditeur. Quand j’ai découvert le blog en 2008, j’ai décidé de l’utiliser comme un moyen de mettre ma plume en valeur et partager mes pensées avec le monde. Aujourd’hui toutes mes activités génératrices de revenues tournent autour de ma passion pour la littérature. Il me semble important de sensibiliser les gens (les jeunes surtout) aux bénéfices que le livre peut leur apporter et d’entretenir la flamme chez ceux qui sont déjà convaincus.
- Votre passion pour l’écriture vous a valu différent prix. Pouvez-vous nous donner quelques détails à ce sujet ?
Je voulais devenir écrivain mais je n’osais pas déposer de textes dans une maison d’édition. J’ai donc décidé d’utiliser les concours comme un tremplin pour me faire connaître et pénétrer le cercle que j’imaginais très fermé des écrivains de Côte d’Ivoire. Si ma mémoire est bonne j’ai remporté un concours de poésie, deux concours de lettres, deux concours de nouvelles, l’une des distinctions étant la médaille de bronze aux 7e jeux de la francophonie en 2013, catégorie littérature. J’ai aussi été sacrée meilleure blogueuse de Côte d’Ivoire en 2011 tant par le public que par les membres du jury. J’ai été primée à deux concours de scénarios. Et plus récemment j’ai obtenu le premier prix des prix francophonie 35/35 catégorie culture et divertissement. Le prix distingue 35 jeunes en dessous de 35 ans qui font bouger l’espace francophone par leurs innovations.
- Parlez-nous de l’Agence Littéraire LIVRESQUE :
Pendant plusieurs années j’ai mené des activités de promotions du livre sans avoir un statut juridique. Je n’étais ni une ONG, ni une association, encore moins une entreprise. Il était plus que temps de formaliser mon expertise et mon expérience pour élargir mon champ de possible et devenir plus professionnelle.
Livresque en tant qu’évènement littéraire étant déjà assez connu, j’ai conservé ce nom pour l’entreprise. D’ailleurs c’est désormais sous son couvert que j’organise ce rendez-vous qui réunit tous les deux mois les amoureux des belles lettres.
Livresque accompagne toutes les personnes qui ont un projet d’écriture en format papier, audio ou numérique. L’Agence fait aussi de l’évènementiel. Avec ses partenaires, elle développe également des logiciels et applications qui faciliteront l’activité des acteurs de la chaîne du livre ou favoriseront la vulgarisation de la littérature.
- Question ouverte sur le marché de la littérature en Côte d’Ivoire : Pensez-vous que les choses sont en cours d’évolution sur le marché ivoirien ? Comment voyez-vous les choses ?
On dit que les ivoiriens n’aiment pas lire. On dit que les livres ne se vendent pas bien (sauf les livres scolaires bien entendu). Pourtant certains auteurs arrivent à tirer leur épingle du jeu. Il faut penser stratégie à mon avis. Ne pas forcément attendre que le client vienne au livre mais porter le livre au client, là où il se trouve. Voilà la raison pour laquelle j’utilise par exemple un site de e-commerce qui livre à domicile pour commercialiser mes œuvres, en plus des librairies. Il faut aussi multiplier les espaces de rencontres autour du livre et je salue les initiateurs de ces évènements littéraires qui bien souvent, sur fonds propres, décident de partager leur passion pour la littérature.
Ping : Black Market, découvrez la SERIE 2 des exposants présents -