Le Salon de la photographie intitulé «O Photo Afrique» s’est tenu du 25 au 27 août 2016 à l’Eden Golf Club. Orienté autour de la promotion de la photographie en Afrique, il a été l’occasion de découvrir des talents africains. Retour sur ce salon.

Le salon a débuté le 25 aout et s’est achevé le 27 aout 2016 est une initiative intéressante dans le sens où elle met en exergue la photographie qui fait parti de notre quotidien et qui est de plus en plus vulgarisée, et je dirais banalisée dans le sens négatif du terme, grâce au Smartphone et au phénomène des selfies. Le fait de faire ce salon est très important afin de repositionner le travail artistique qu’il y a derrière une photographie car n’est pas photographe qui veut par un tour de passe-passe créatif. La photographie est un art qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur. C’est en ce sens que je trouve cette exposition très bien venue.
Programme du Salon «O Photo Afrique»
Le Salon «O Photo Afrique» s’est déroulé selon le programme suivant:
Jeudi 25 août :
- Cérémonie d’ouverture de la 1er édition de «O-Salon de la photographie africaine» en présence de M. Maurice Bandama, Ministre de la Culture et de la Francophonie de la République de Côte d’Ivoire ;
- Conférence «Il était une fois la photographie» animée par NEHOLO Sorro et Dorris Haron KASCO;
- Conférence «Musique et Photographie» animée par BALLIET Bléziri Camille ;
- Vernissage de l’exposition de six (6) photographes professionnels en provenance de quatre (4) pays dont deux ivoiriens. Nous pouvions donc compté parmi les internationaux: Achraf BAZNANI (Maroc), Hélène AMOUZOU (Belgique), Dorris Haron KASCO (France), Adrien TÂCHE (France).
Vendredi 26 août :
- Un atelier d’initiation à la photographie pour les enfants ;
- Deux (2) ateliers d’initiation à la photographie pour adultes ;
- Table ronde autour du thème : «La photographie dans une agence de communication» animée par Armel KOFFI Directeur Agence Bravo, Linda Roland ZEJLY – Directrice TRUTHBIRD MEDIAS, Sandrine ROLAND Directrice Agence Intuition ;
Samedi 27 août :
Conférence sur le thème «La photographie et le journalisme» animée par Venance KONAN et Dorris Haron KASCO

Retour sur le Salon «O Photo Afrique»
Malgré mon goût très prononcé pour la photographie, je n’ai pas pu me rendre sur l’ensemble des activités comptes tenus de mes activités professionnelles. Je me suis donc rendue sur les lieux le samedi 27 aout 2016 pour apprécier l’exposition photo et surtout l’exposition d’appareil photo vintage. Bilan mitigé pour moi.
J’ai été très déçue de l’exposition photo vintage. En effet, je m’attendais à ce que l’on nous raconte une histoire. Nous pouvions apprécier des appareils polaroid, des appareils photos à pellicule, le matériel de révélation des photos avec les bacs révélateurs, des lentilles, des focales,… il y avait de quoi nous raconter une petite histoire mais il manquait une légende avec par exemple la date de création de l’appareil, son historique, ce qu’il apporta à la photographie et son histoire personnel. Ce point m’a particulièrement déçu car j’adore la photographie et je l’ai pratiquée en chambre noire pendant deux (2) ans. La photo c’est de la magie. Le procédé qu’il y a derrière cette invention est magnifique et mérite d’être expliquée. pour permettre de mieux apprécier une photographie. Vous me direz que cela n’intéresse peut être personne à l’ère du numérique mais je pense sincèrement que les plus jeunes ont besoin de comprendre le processus. C’est comme si vous servez du lait en brique à votre enfant tous les jours et que vous ne l’emmenez jamais à la ferme voir une vache se faire traire. Il pensera, et à dessein, que le lait vient d’une brique. C’est le sentiment que j’ai eu lorsque j’ai constaté qu’aucune explication figurait sur ce pan de l’exposition. Il m’a manqué quelque chose.
Au niveau de l’exposition photo, j’ai pu découvrir le travail de Achraf Baznani, de Christophe Tardy, de Adrien Victor Tache et de Helene Amouzou. J’ai eu un coup de cœur pour le travail de Adrien Victor Tache.
En effet, son travail s’oriente autour d’une série de photographies de photographes locaux en vue de s’interroger sur la place de la photographie en Afrique de l’Ouest. J’ai trouvé cette exposition riche en couleur, en sens et en message.
Je vous laisse donc apprécier cette exposition.
L’autre point positif est ma rencontre avec Dorris Haron KASCO que j’admire particulièrement pour deux choses : son exploitation du noir et blanc (oui oui, je ne le répète pas assez, j’adore la photographie en noir et blanc) et son travail sur les démons sociaux qui hantent les villes africaines intitulés «Les Fous d’Abidjan». Ce travail qui date de 1994 montre la vie des personnes malades mentales à Abidjan. Et je trouve que ce travail à un sens fort et particulier dans notre société actuelle compte tenu du choc post traumatique résultant de la crise politico-sociale que le pays a traversé. Voici donc un petit aperçu de l’angle que j’aborderais avec Doris Haron KASCO lors de notre rencontre. Restez donc à l’écoute !
Pour tout savoir sur le salon cliquez sur le lien suivant : o-photoafrique.com