L’Art et la Culture comme Soft Power

Toujours convaincue que l’Art et la Culture sont des vecteurs de développement trop souvent oubliés par les gouvernements africains, j’ai décidé de faire un billet à ce sujet d’autant plus que j’ai commencé à lire le livre de Joseph Nye intitulé The Future of Power.  Alors découvrons ensemble ce qu’est le Soft Power. 

Le Soft Power

Le Soft Power est un concept développé dans les années 90 par le professeur américain Joseph Nye qui est souvent traduit comme “puissance douce” ou “pouvoir de convaincre”.  Il a été repris depuis une décennie par de nombreux dirigeants politiques.

La définition qui me plait le plus est celle de Colin Powell et de Cédric Ludovic lors du Forum Economique Mondial de 2003. En effet, ils l’ont décrit comme étant la capacité d’un acteur politique (Etat, firme multinationale, ONG, Institution Internationale, un réseau de citoyen comme par exemple le mouvement altermondialistes) d’influencer indirectement le comportement d’un acteur ou la définition par cet autre acteur de ses propres intérêts à travers des moyens non coercitifs (structurels, culturels ou idéologiques). 

L’art et la culture dans le Soft Power 

A travers cette définition, nous comprenons aisément que l’Art et la Culture sont des éléments constitutifs du Soft Power comme moyen d’influencer un autre acteur. En effet, l’on comprend tout de suite la nécessité du cinéma pour les américains et les indiens respectivement avec avec l’industrie Hollywoodienne et Bollywoodienne par exemple, la nécessité de la littérature et du théâtre pour les anglais avec Shakespeare, la nécessité de déployer les Instituts Français et Goethe Institut dans le monde entier respectivement pour la France et l’Allemagne. En Afrique, très peu de pays francophones ont compris l’importance du Soft Power. Ils sont en retard par rapport au pays anglophones. On peut citer par exemple le Nigéria avec Nollywood dans le cinéma et les Naija Songs qui regroupent l’ensemble des musiciens nigérians qui font un carton en Afrique et dans le monde.

Le Soft Power est donc la capacité d’un état, d’un peuple de toucher une autre personne, de la sensibiliser à sa culture et ainsi d’obtenir son adhésion.

Aujourd’hui en Afrique francophone, ce sont très souvent les occidentaux qui apprennent aux africains leur propre culture. Nous découvrons la culture africaine dans des musées occidentaux avec des éléments d’informations très fournis et détaillés avec sources à l’appui. Ce billet est important car il fut un temps où l’Afrique entière était maitre de la promotion de sa propre culture à travers différents instruments. Je  citerais dans le cas de la Côte d’Ivoire, le Ballet de Côte d’Ivoire qui sillonnait le monde pour montrer les merveilles de la danse traditionnelle ivoirienne.

Nous devons donc prendre conscience, qu’une volonté et une stratégie gouvernementale en vue de créer une émulation doit être mise en place pour regrouper les initiatives trop souvent isolées. Le Soft Power ne peut avoir de poids de façon isolée. Par ailleurs, nous évoluons dans un monde où la violence est souvent devenu le meilleur moyen d’expression pour acquérir le Pouvoir. Mais une chose est sûre, l’Art et la Culture ont une place bien plus importante que l’on ne pense dans cette acquisition du pouvoir, le pouvoir ici vu dans le sens du déploiement de l’influence culturelle. Et l’Afrique a sa partition à jouer.

Et vous qu’en pensez vous?

2 réflexions sur “L’Art et la Culture comme Soft Power”

  1. michelcharmassonartistepeintre

    L’Afrique, …, pas que, L’Art et la Culture comme Soft Power, pas que, l’Art et la Culture comme langage universel.

    1. Bonjour,
      Vous êtes sur une plateforme de promotion de l’Art et de la Culture avec un focus sur l’Afrique. Donc nous n’aborderons pas les autres aspects du Soft Power… pas de place pour le hors sujet, positionnement bien précisés dans les propos. Donc pas de généralités à avoir dans votre propos Bonne journée et merci pour votre contribution.

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