Découvrez l’exposition inédite “Keith Haring in Cotonou” qui s’est tenue du 12 novembre 2016 au 17 janvier 2017 à Cotonou au Bénin. Retour sur cette activité suivi par notre ami Wilfried Codo.

Keith Haring est un street artiste américain reconnu à l’échelle internationale. Il a été exposé pour la première fois en Afrique et cette exposition s’est tenue à la Fondation Zinsou à Cotonou (au Bénin) du 12 novembre 2016 au 17 janvier 2017. Elle était intitulée « Keith Haring in Cotonou » et présentait quelques œuvre de l’artiste décédé à l’âge de 31 ans (en 1990).
Keith Haring
En plus d’être une icône des années 1980, Keith Haring est également un artiste engagé influencé par le graffiti et le Pop Art.

Né en Pennsylvanie, comme Warhol et Lichtenstein, il débarque à New York à la fin des années 70. Il fera ses premiers pas à l’Ecole des Arts Visuels où il s’essayera à toutes les techniques en cherchant à enrichir son mode d’expression. Le dessin resta toutefois son vecteur préféré notamment pour sa simplicité de mise en œuvre.
Il va rapidement se créer une réputation, dans l’East Village, où il se fera de nombreux amis dont notamment Basquiat, Scharf et plus Warhol et Madonna. Il inscrira ainsi sur le New York des années 80 en imposant sa signature sur les murs de la ville.
Sa célébrité viendra de son style (les formes répétitives), sa ligne et son tracé qui font cohabiter l’enfance avec une sexualité débridée et quelques pulsions morbides.
Le “bébé rayonnant” devient son emblème, son logo, sa représentation. Il est la traduction d’un bonheur simple et immédiat qui est non dénaturé par le monde des adultes.
Exposition “Keith Haring in Cotonou”
L’exposition Keith Haring in Cotonou a permis aux visiteurs de se retrouver face à un artiste partie trop tôt et laissant derrière lui une œuvre pléthorique et universelle.
Cette exposition qui a mis en valeur la diversité de son œuvre a été l’occasion de présenter des œuvres moins connus de l’artiste à savoir : ses masques africains scarifiés.
“Ces huit masques exposés sont un travail de l’artiste sur l’art que lui décrit comme ‘primitif’ en disant qu’il déteste ce mot. Ce sont les lignes les plus pures de l’art, explique Marie-Cécile Zinsou. Là, il rejoint totalement André Malraux sur les lignes de l’art absolu qu’on trouve en Afrique, au pays Dogon, etc. Aujourd’hui, ces masques sont tout aussi forts qu’à l’époque de Keith Haring quand il les réalise en 1988. Et ils le sont aujourd’hui, en 2016, face aux enfants de Cotonou. La forme qu’on créa quelque part au Congo, il y a 500 ans, lui paraît être une des formes les plus modernes et les plus abouties de l’art. Il se sert de ça pour faire passer sa vision du monde.”
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Appréciez donc ces quelques photos prises par Wilfried lors du vernissage de l’exposition.
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