Le Prix ellipse a dévoilé les 5 finalistes de la deuxième édition destinée aux artistes émergents résidant en Côte d’Ivoire. Il s’agit de Assoukrou Aké, Aly Mazeh, Keren Lasme, Cynthia Colney et Theophany Adoh. Découvrons ensemble les travaux des 5 finalistes qui illustrent la richesse et la diversité de la scène artistique ivoirienne.
5 finalistes aux inspirations et multiples techniques
La valorisation de la scène artistique ivoirienne
Le Prix Ellipse est une initiative d’Ellipse Projects, une société vouée au soutien aux pays émergents. Conçu en 2021, le prix allie culture et développement social à travers la promotion d’artistes de toutes origines. Le Prix Ellipse 2022 sera annoncé ce mardi 21 juin 2022 à l’issue de la deuxième réunion du jury. Le lauréat bénéficiera d’une exposition à la foire internationale AKAA – ALSO KNOWN AS AFRICA. Ainsi du 20 au 23 octobre 2022, ses oeuvres seront visible et il pourra profiter, entre autres, d’un accompagnement médiatique et professionnel.
Les 5 finalistes ont été identifiés parmi 67 dossiers de candidatures par un jury indépendant. Les membres du jury sont des professionnels de l’art contemporain dont des spécialistes de la scène artistique ivoirienne. Il s’agit de :
- Victoria Mann, Directrice-Fondatrice de la foire AKAA, ALSO KNOWN AS AFRI;
- Bénédicte Alliot, Directrice de la Cité Internationale des Arts;
- Gazelle Guirandou, Directrice-Cofondatrice de la LouiSimone Guirandou Gallery;
- Isabelle Zongo, Collectionneuse, Présidente-Fondatrice de Original Foundation;
- Auguste Errol Mimi, Critique d’art et Commissaire d’Exposition rattaché à la Galerie Houkami Guyzagn;
- Jems Koko Bi, Artiste sculpteur et performeur;
Des artistes talentueux avec un avenir prometteur
Assoukrou Aké, Aly Mazeh, Keren Lasme, Cynthia Colney et Theophany Adoh sont les 5 finalistes. Ils se sont distingués par leurs techniques artistiques et surtout pour le projet d’exposition qu’ils proposaient pour cette édition 2022 du Prix Ellipse.
Assoukrou Aké
Né en 1995 à Bonoua en Côte d’Ivoire, Assoukrou René Poupoint est un artiste multidisciplinaire. Sa formation en histoire de l’art l’amène à élaborer des projets de recherches dans lequel il incarne le rôle d’un médecin chercheur. En effet, il élabore des récits dits « de guérisons » en réponse à la violence et à sa capacité de mutation retranscrites à travers des références faites de fragments d’images. Il exploite aussi la gravure pour construire, déconstruire et reconstruire les fragments des récits.

Aly Mazeh
Né en 1996, Aly Mazeh est un artiste autodidacte ivoirien d’origine libanaise. Ayant grandi entre Abidjan et le Liban, Aly Mazeh s’initie très tôt au dessin et à la peinture. Il trouve son inspiration dans les différentes cultures de son enfance et notamment dans l’histoire de l’art qu’il a découvert à travers ses études en architecture. Ses réalisations sont des compositions intégrant notamment les masques traditionnels ivoiriens et une disposition architecturale. Une façon de conserver les marques de nos cultures et de les intégrer dans nos vies modernes.

Keren Lasme
Née en 1994 à Abidjan, Keren Lasme est une artiste multidisciplinaire et une chercheuse indépendante. Diplômée d’une maîtrise en études africaines avec une spécialisation en philosophie, l’artiste expérimente les pensées, idées et états d’esprit en lien avec le contexte des cultures matérielles et immatérielles de l’Afrique. Son travail s’articule autour des questions d’identités à travers des thématiques socioculturelle précise.

Cynthia Colney
Cynthia Colney est une artiste franco-malgache basée à Abidjan. Guidée par son métissage, la diversité culturelle est inconsciemment omniprésente dans les œuvres de l’artiste. Les couleurs sont lumineuses, les symboles célèbrent la Femme et la Nature. Ces oeuvres sont des Natures Vivantes emportant le spectateur dans un univers de superpositions, d’ombres et de lumières propice à la contemplation. Elle travaille également la terre à travers la sculpture.

Théophany Adoh
Né en 1993 à Abidjan où il vit et travaille, Théophany Adoh dit “le Traxeur” est diplômé en communication et design. Il est connu sur la scène ivoirienne pour ses peintures originales aux regards omniprésents et interpellateurs. Sa rencontre avec la photographie se fait durant ses études. Il porte ainsi un regard particulier sur les coiffures, vecteur de statut social, de personnalité et d’identité dans les cultures ouest-africaines. Son travail est donc une composition d’images sur des images tel un patchwork. Il décompose et recompose ces coiffures d’apparat avec des vignettes de cheveux tissés, colorés ou encore de perruques. Une dénonciation illustrée du paradoxe identitaire opposant coiffure traditionnelle magnifiant le cheveux naturel et coiffures et cheveux artificiels.
