J’ai rencontré Ruth Tafébé en 2016 au Bushman Café. Lorsque j’ai su qu’elle chanté, j’ai souhaité en savoir un peu plus. Et j’ai été conquise par ce timbre de voix et surtout par cette capacité de chanter en plusieurs langues. Oui, Ruth Tafébé est polyglotte. Elle chante aussi bien en français, qu’en anglais et dioula. Pour finaliser son prochain album intitulé Tèrè tè sèguè, elle a besoin de notre soutien.
Qui est Ruth Tafébé ?
Ensemble, nous produisons un genre très spécial d’afrobeat aux couleurs soul, hautement influencé par les musiques ghanéenne et ivoirienne des années 70’ (Joe Mensah, Osi Bisa, Ernesto Djédjé). Entourée de ces talents issus des quatre coins de l’Europe (Giotis est Grec, Augusto est Italien, Axel est Wallon, Jacob et Falk sont Flamands), j’ai une nouvelle fois reçu de la part de mon « Tonton » musical un très beau cadeau : Tony Allen joue sur quatre des huit morceaux !
Ces morceaux, parlons-en (c’est tout de même, comme dirait mon pote Olivier Cablat, « le cœur du poulet »). Après les avoir peaufinés lors d’une tournée grecque et sur des scènes bruxelloises, nous sommes donc entrés en studio (au Pianofabriek, Bruxelles) et les avons enregistrés. Deux (Artemis et Né koro) sont aujourd’hui mixés. Si ce nouvel opus est clairement afrobeat, ses couleurs sont, grâce aux différentes pattes du groupe, multiples :
- Twi : en pays Taguana (groupe ethnique du nord de la Côte d’Ivoire), c’est le nom donné au bois qui sert à la pratique mystique. L’intro puissante de ce morceau exprime le bouillonnement multiculturel qui m’anime et l’image confuse que le métissage peut donner parfois à ceux qui ne le connaissent pas.
- Né koro : mon grand frère en dioula. Ce morceau est inspiré par le départ de mon grand frère. Qu’il repose en paix.
- Artemis : déesse de la chasse. C’est l’histoire d’amour entre un dealer et une prostituée, des endroits de la ville où ils se croisent, de leur clientèle, de leur fragile optimisme.
- Sama déni : l’éléphanteau, qui aura la sagesse et la force de l’éléphante, est déjà né. Nous devrions nous en réjouir. Un jour, il pourra guider le troupeau.
- Africa is home : reprise du morceau de E.T Mensah avec Peter Beda, un artiste de culture hétéroclite ;
- Tèrè tè sèguè : le soleil ne se fatigue pas. Soyons patients. Gardons espoir et rappelons aux impatients que le soleil reste constant ;
- Croco walk : quelle que soit la durée de séjour d’un bout de bois dans l’eau, il ne deviendra jamais un caïman. Allégorie du voyageur.
- Kereketeba : inspiré d’un proverbe malinké qui dit que, malgré leur apparente lenteur, la tortue, l’escargot et le caméléon parviennent, lorsqu’ils se trouvent dans l’embarras, toujours à trouver une solution.
A travers Tèrè tè sèguè, je voulais aborder des sujets qui me tiennent à cœur… Je voulais toujours mettre en avant mes racines en chantant la moitié des morceaux en dioula et en faisant transpirer l’afrobeat qui bât en moi. Et je voulais aussi faire évoluer ce style, qui connaît un succès croissant, en y incorporant toutes les influences qui me font vibrer.
Pourquoi êtes revenues en Côte d’Ivoire ?
Le retour en Côte d’Ivoire pour être dans un environnement dynamique et plein d’opportunités afin d’y mettre en place des projets qui me sont chers et dont je pense qu’ils peuvent apporter quelque chose à la société (sur le plan culturel et social).
Pourquoi devrions nous soutenir le projet?
Pour permettre à une artiste indépendante, engagée de finaliser un bel album auxquels participent de talentueux musiciens. Les messages que je transmets à travers ma musique sont des des messages engagés porteurs d’espoir.
L’industrie musicale étant sclérosée, les maisons de disque prennent de moins en moins de risque et ne soutiennent que les projets commerciaux ce qui, à mon sens, finira par causer un appauvrissement de la culture musicale de nos jeunes. En soutenant un artiste dont la musique vous plait, vous participez à l’enrichissement de la “flore” musicale et recevez un album (ou plus) en retour.
Pour votre information, voici la composition du groupe:
- Guitariste : Giotis Damianidis ;
- Bassiste : Axel Gilain ;
- Clavier : Augusto Pirodda ;
- Drums : Jacob Warmenbol ;
- Percussions : Falk Schrauwen.

Comment soutenir le projet ?
Pour soutenir ce projet, une collecte de fond a été mise en place sur la Plateforme de Crowdfunding KissKissBankBank.
Pour rappel le KissKissBankBank est une plateforme qui met en relation des créateurs de projets et des contributeurs passionnés par la créativité. Vous pouvez ainsi contribuer à la réalisation d’un projet qui vous touche ou vous tient à cœur.
Elle souhaite obtenir 4250 € pour finaliser finalisation son deuxième album intitulé Tèrè tè sèguè. Cela consistera à faire le mixage, le mastering, le pressage de vinyles et la fabrication de CD.
Vous pouvez ainsi faire un don financier avec contrepartie.
Vous avez deux options :
- En ligne sur KissKissBankBank : la page de Ruth Tafébé est accessible en cliquant ICI;
- En nature : Rendez vous au Bushman – café contact : 00 225 89 98 66 19
J’ai choisi la deuxième option. J’ai remis ma participation à Ruth Tafébé au Bushman Café et elle sera intégrée sur la plateforme.
Alors si vous aussi, vous adorez les chansons et que vous avez envie de voir ce projet se réaliser, faites votre don : 1 euros, 500 fcfa. Un petit geste pour un beau projet.