Professionnelle des métiers de l’Edition, de la Culture et de la Communication, Anna Djigo, créatrice du nouveau e-gift shop “HYBRID“, est très impliquée dans la promotion des Arts. Découvrons son riche parcours et ses actions sur le terrain.
- Anna Djigo, qui êtes-vous et que faites vous dans la vie, quel est votre parcours et d’où vient votre passion pour l’art et la culture? Et comment cela vous a conduit à mener des actions de promotion de l’art contemporain ?
En quelques mots : Sénégalaise, née à New York, Abidjanaise de cœur, multiculturelle et passionnée d’art, de création, depuis toujours !
Mon parcours professionnel, dans l’ensemble, est à l’image de cette passion que j’ai toujours nourrie pour les univers créatifs.
Diplômée en Communication et Relations Publiques de New York University, mes penchants pour « le beau et les mots » m’auront menée vers des postes de Responsable RP/Marketing dans la Mode, la Beauté et l’Art Culinaire à New York et Paris (LVMH/Kenzo Parfums, Chanel, Ducasse, Max Mara), et dans l’édition, ici, à Abidjan (Voodoo Group). J’évolue aujourd’hui, professionnellement, dans le secteur du Développement et de la Communication Corporate axés Architecture, en tant que Manager d’une société de la place.
Ma passion pour l’art me vient en premier lieu de mon univers familial où la Culture faisait partie intégrante de notre quotidien. Il y a également le fait que j’ai grandi et évolué au sein de différentes cultures : mon père était diplomate, ma mère, dans le tourisme… Le goût du voyage, de l’ouverture vers l’autre, de la curiosité culturelle m’ont donc été transmis très tôt. Il y a ensuite, ma ville, ma première base, New York : son énergie, son éclectisme, ses galeries et musées, ses évènements… L’école de l’éveil culturel par excellence !
Cette passion pour les arts, j’ai pu lui donner vie sous différentes formes, au fil des ans : l’écriture, mon premier amour, en tant que correspondante culturelle print et radio (Forbes Afrique, True Africa, ONUCI FM), la production de médias/projets Web (We Art Africa, Conscience Africaine), et les RP pour artistes, tout cela, sous la houlette de l’entité « Culture Concepts » que j’ai créée en 2009.
Et il y a aussi, surtout, ces rencontres, ces coup-de-coeur, ces échanges si riches que j’ai eus à vivre au fil des ans – de jolis moments avec ces belles âmes créatives que l’on appelle « Artistes », qui me nourrissent perpétuellement et me sont très précieux.
- Vous avez récemment lancé la plateforme Hybrid. D’où est venue l’idée de ce projet ? Comment le décririez-vous à votre cible ?
L’idée m’est venue il y a 4 ans environ, sous une forme qui se matérialise par le projet HYBRID tel que vous le découvrez aujourd’hui.
Ce projet me vient de cette envie qui a animée mon tout premier projet dans le monde des arts : un webzine que j’avais lancé à NY, en 2006, dans la volonté d’offrir plus de visibilité aux créateurs et acteurs culturels du Monde Noir (« Conscience Africaine » 2006-2014).
HYBRID s’inscrit dans cette continuité.
En peu de mots, je décrirais la plateforme comme étant un espace conçu pour les amateurs du BEAU, pour découvrir et vivre la création contemporaine… Autrement.
- Questions ouvertes : Le marché africain de l’art contemporain semble bouger de plus en plus. Quelles sont vos impressions sur son évolution? Que pensez-vous de l’avenir de l’art contemporain en Afrique plus précisément au Côte d’Ivoire?
En tant qu’amoureuse des Arts et de l’Afrique, je perçois cette dynamique de façon positive, naturellement. Il est particulièrement jouissif de voire cette visibilité accordée à nos créateurs, ce développement de foires, expositions et évènements internationaux dédiés à la création contemporaine issue ou inspirée du continent africain, du Monde Noir.
Un regard positif donc, avec l’espoir que nous saurons jouer de finesse et de stratégie pour que tout cela dépasse l’effet de mode pour s’assoir dans la pérennité. Nous avons, fort heureusement, pour cela, des visionnaires tels Simon Njami et Okwui Enwezor qui portent haut le flambeau !
Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, spécifiquement, je note deux points : une génération de talents avérés, et des plus jeunes au potentiel énorme, et ce, notamment dans le monde de la photographie et de la peinture, mais avec, en parallèle, un marché en tant que tel qui reste relativement timide.
Nous avons toutefois la chance, d’avoir en notre sein, des institutions promotrices des Arts de qualité, et qui font un travail fabuleux aussi bien du point de vue de la qualité des expositions et évènements organisés au niveau local, qu’en termes de représentation de la Côte d’Ivoire à l’étranger – tel qu’en témoigne le coup de maître de la Fondation Donwahi à la Art Paris Art Fair 2017 !
Pour l’avenir, je dirais qu’il est important que les facteurs de soutien que sont l’accompagnement financier aux initiatives culturelles et le développement de la culture de la collection (avec tout ce que cela implique) puissent véritablement se mettre en place au cours des prochaines années.
Qui sait… Peut-être aurons-nous bientôt notre Sindika Dokolo local!
Liens Web :
www.hybridshop.blue
www.cultureconcepts.blue
www.weartafrica.com