Ce week end, je me suis rendue à la Galerie Le Basquiat en vue de découvrir l’exposition “Cent pour cent Dadié” de GrahPoll qui se tient du 14 juillet au 4 Août 2016. Retour sur cette découverte.
Cent pour cent Dadié
Il ne fait aucun doute que l’Exposition ‘Cent pour Cent Dadié’ est un hommage à l’écrivain ivoirien centenaire Bernard Dadié, premier lauréat du Prix James Torres Bodet de l’UNESCO pour l’ensemble de son œuvre et sa contribution à la promotion du savoir et du progrès de la société par l’Art, les Lettres et les Sciences humaines en Afrique et dans le monde.
Afin de commémorer à nouveau cet homme, l’artiste ivoirien GrahPoll s’est essayé à la peinture numérique en réalisant une série de 100 portraits pour immortaliser les 100 ans de Bernard Dadié. Ces portraits sont une déclinaison d’une photo, la plus célèbre de l’écrivain, celle qui est la plus déclinée et que vous pouvez admirer ci-dessous.
L’artiste a donc retravaillé cette photo de façon numérique afin de proposer des portraits aux allures de peinture numérique en vue de créer cent (100) pièces uniques matérialisant la profondeur du regard de Bernard Dadié. On trouve donc des portraits en noir et blanc, d’autres aux couleurs plus chromées, certaines tirent dans le fluorescent… en fait il y a un peu de tout.
Ce que je trouve très intéressant c’est que l’on voit et comprends que l’exploitation du numérique dans l’art nous donne à la fois des capacités à la fois illimitées mais également limitantes. Et ceci est l’un des points que je souhaite approfondir ce soir lors de ma rencontre avec GrahPoll.
Une mise en scène intéressante
Les toiles de l’artistes sont installées sur les murs de la Galerie mais plus loin pénètre dans la Galerie plus l’on se retrouve ancrer dans le travail de l’artiste.
- En effet, une partie de la Galerie est remplie de sable de plage et pour ceux qui ont le nez fin lorsque vous entrez dans la galerie c’est l’odeur de la terre qui vous attirera. Du sable qui symbolise la terre et qui rappelle que Bernard Dadié, le sujet de l’exposition, est un homme très ancré dans ses racines et surtout très attaché à sa terre, la Côte d’Ivoire.
- L’autre élément intéressant, est la présence d’une grosse poubelle noire en plastique de laquelle jailli des tuyaux multicolores qui ne sont autres que des micros qui nous murmurent un poème de Bernard Dadié en une vingtaine de langue. Le spectateur devient donc acteurs de l’oeuvre car il est amené à prendre part à l’exposition à travers différents sens que sont la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat.
Petit Rappel sur BERNARD BINLIN DADIE
Né en 1916 en Côte d’Ivoire, élève de l’Ecole Normale William Ponty de Dakar dont sortirent la plupart des hommes de premier plan de l’Afrique des indépendances, Bernard Binlin Dadié entre dès 1933 en littérature.
Son œuvre jaillie en terre africaine éclate au moment où s’affirme à Paris le mouvement de la négritude.
Dans sa vingtaine d’ouvrages parus à ce jour, il a abordé tous les genres : journalisme militant, poésie, conte, roman, chronique, aphorisme, théâtre et nouvelle.
Voici les articles que nous avons écris sur Bernard Dadié :
- Bernard Binlin Dadié, 100 ans, Premier lauréat du Prix Jaime Torres Bodet
- Hommage de l’ABCI à Bernard Dadié
- Bernard Dadié à l’honneur pour le SILA 2016 et par l’ABCI
Je rencontre ce soir l’Artiste GrahPoll, ce sera l’occasion d’en savoir plus sur:
- son parcours et ses travaux
- L’Exposition Cent pour Cent Dadié et surtout pour comprendre (1) pourquoi le choix de cette image célèbre de Dadié et pas une autre, (2) pourquoi le choix du numérique dans sa capacité à la fois illimité et limitante et (3) aussi de connaitre le nom du poème qui est murmuré et pourquoi ce poème et pourquoi en plusieurs langues.
Je vous reviendrais donc très vite avec tous les détails ! En attendant apprécié par vous même !