Laissez tomber vos masques de Arielle Adjobi

Le 19 aout 2017, Arielle Adjibi nous présentait son premier ouvrage intitulé Laissez tomber vos masques. Un ouvrage qui nous plonge dans son univers et surtout qui nous invite à comprendre sa décision de briser son masque. Retour sur la rencontre. 

Un livre comme thérapie

Arielle Adjibi frolle le sol ivoirien pour la première fois en aout 2017 pour notamment venir à la rencontre du public ivoirien et présenter son premier ouvrage intitulé Laissez tomber vos masques. Un ouvrage intéressant à lire car constitué d’une douzaine de petites histoires qui résonnent tantôt comme une plainte ou un aveux, tantôt comme un espoir ou une prière, tantôt comme un aveux ou une révélation. Des histoires qui nous touchent tous car nous avons tous déjà plus ou moins vécus dans notre chair ou par personne interposée ces moments.

On est plongé dans l’univers des sentiments et des opinions, en somme on nous confronte à nos émotions. Ces émotions que l’on rencontrent durant l’adolescence où l’on a du mal à trouver notre place, notre identité et que l’on a du mal à affronter et maîtriser.

Arielle Adjibi, du haut de ses 22 ans, présente cet ouvrage comme une thérapie. L’écriture est son exutoire et même si l’on peut ressentir une certaine tristesse, une certaine nostalgie à la lecture, ce que je peux retenir c’est la capacité à trouver la force en soi pour aller de l’avant malgré les moments difficiles que l’on peut rencontrer dans la vie.

Je vois cet ouvrage comme une revanche de l’individu sur son moi personnel. C’est-à-dire que c’est en quelque sorte une invitation à faire son introspection et à analyser chaque moment clé de sa vie pour en tirer le meilleur et donc pour en tirer la leçon qui permettra d’aller de l’avant et d’ainsi laisser tomber son masque.

 

Retour sur la présentation du livre

Des raisons simples d’écrire

La rencontre avec le public s’est tenue au Bushman Café le 19 aout 2017. Arielle Adjibi a pu nous exprimer les raisons de l’écriture de cet ouvrage qui sont :
  • Ecrire une sorte de journal intime pour apprendre à se connaitre
  • Aider les autres personnes qui ressentent les mêmes émotions à tenter de mettre des mots sur ces dernières et ainsi s’en libérer
  • Développer, enrichir et nourrir sa passion pour la littérature

La question du masque

La question du masque a fait couler beaucoup de salive. En effet, dans des sociétés africaines où le masque a historiquement une forte signification car porteur de message, nous nous devions de comprendre le bien fonder d’ôter les masques.
Il y avait ceux qui étaient Pour et ceux qui étaient Contre.
Les arguments « Pour » rappelaient qu’il est nécessaire de porter un masque pour évoluer dans des sociétés où tous les individus ont tendances à suivre une vie guider par des diktats sociaux, professionnels ou encore religieux. Le masque étant perçu comme un moyen d’évoluer dans le respect de certains codes imposés.
Les arguments « Contre » invitaient à la nécessité de s’assumer tel que l’on était avec ses défauts, ses qualités, son passé, son histoire sans avoir à craindre le jugement des autres.
C’est ce dernier point de vue qui m’intéresse personnellement car j’estime que le ressenti qu’une personne peut avoir de moi ne me concerne pas mais la concerne plutôt elle. Porter un masque signifierait donc de faire le choix de ne pas être en accord avec soi et de faire un compromis avec son moi propre. Un choix auquel je n’adhère pas spécialement. Mais une chose est sûre, cette notion de port de masques est d’actualité dans le monde moderne où chacun se joue de lui même.
La monté en puissance des réseaux sociaux, le culte de la personnalité, le culte du moi encouragent les individus à porter régulièrement des masques jusqu’à s’oublier… Heureusement donc que la littérature nous invite à une prise de conscience.
Si vous souhaitez vous procurer le livre, il est disponible en e-book sur la Fnac et Amazon.
Laissez tomber vos masques de Arielle Adjobi

Arielle Adjibi en quelques mots

Née le 03 septembre 1995 à Cotonou, au Bénin, de père Béninois et de mère Togolaise-Guinéenne. Ses parents sont entrepreneurs et ont monté leur société de vente et de locations de biens.

Elle a commencé des études en médecine qu’elle a arrêté parce que ce n’était pas une bonne période pour elle. Elle a par la suite commencé des études en école de commerce qu’elle finira en 2019 et pense se spécialiser en entreprenariat.

Très jeune, Arielle s’est réfugiée dans la littérature qui lui permettait de s’évader et de découvrir d’autres monde. De voyager d’une certaines façon. Elle a par la suite décidé d’utiliser l’écriture comme un moyen de communication afin de faire entendre sa voix. Elle a donc commencé par écrire sur ce qui lui semblait important, ce qui la touchait, ses émotions. Elle a apprit qu’affronter ses émotions ne rendait pas faible, au contraire. C’est apprendre à affirmer qui on est, apprendre à se connaître et à connaître sa valeur.

« Laissez tomber les masques » est le titre de son premier ouvrage. C’est un titre qui vient de sa décision de briser en quelque sorte le sien en affrontant ses émotions, ses sentiments et en permettant au monde entier de les voir.

« Je suis quelqu’un de très curieux. J’aime découvrir de nouvelles personnes. Tout savoir de leurs expériences, mais plus encore de ce qu’ils ont ressenti, de ce qu’ils ont appris. Et apprendre des autres à mon tour. Je crois en la notion de partage. Je crois que savoir qu’on est pas seul à ressentir telle ou telle émotion ou à avoir vécu une expérience similaire est salvateur. »

Arielle s’investit aussi dans l’humanitaire. Elle donne régulièrement pour les causes en lesquelles elle croit et essaie de s’investir du mieux que possible. Elle fait partie depuis 3 ans d’une association humanitaire basée en France et qui a notamment des missions en Afrique. L’année passée elle a donné des cours de Français au Viêt Nam.

« Je suis prête à m’investir pour les causes en lesquelles je crois. Je n’ai pas vraiment peur de me mettre des gens à dos. Certaines personnes nous soutiennent, d’autres pas. C’est la vie tout simplement. Et je ne cherche pas à vivre en ayant l’approbation de tous. »

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