Vous ne pouvez pas aller au Burkina Faso sans faire une escale dans ses nombreux marchés. La liste est longue : le marché artisanal de Ouagadougou, le village de bronziers ; le grand marché, le centre féminin d’artisanat… Il ne fait aucun doute que la capitale burkinabé est un haut lieu de l’artisanat. Découvrons donc quelques marchés à absolument visiter.

Trois (3) marchés à absolument visiter à Ouagadougou

Le Grand Marché de Rood Wooko

Le Marché de Rood Wooko est le plus grand marché de la capitale. Situé au centre de Ouaga, il est à la fois le cœur des activités commerciales de la capitale et un lieu de passage prisé des touristes. Ravagé par les flammes en 2003, le marché est resté fermé. Les travaux de réaménagement ont été entrepris tardivement et le marché a rouvert ses portes en 2009. La fermeture inopinée pour cause d’incendie a imposé au près de 6000 commerçants de se réorganiser autour du site du marché. Ce lieu maintenant réhabilité reste donc toujours dynamique, vivant et populaire. Vous y trouverez de tout pour vos commerces. Aussi bien des tentures, des chaussures, des ustensiles de cuisine, des produits cosmétiques, des produits traditionnels, des encens, de l’artisanat local, des batiks… un super paradis pour dénicher de petits souvenirs comme des Batik, des Faso Dan Fani….

Le Grand Marché de Rood Wooko – Ouagadougou – Burkina Faso

Le Village Artisanal de Ouagadougou

Le Village Artisanal de Ouagadougou est ce que l’on pourrait appeler la plateforme des talents du Burkina Faso. En effet, ce village est le fruit de la coopération entre le Burkina Faso et le Grand Duché de Luxembourg en vue de valoriser le savoir-faire de plus de 500 artisans sélectionnés parmi les meilleurs du Burkina Faso. Ils sont répartis dans 25 métiers et installés au sin de bâtiments de couleur jaune ocre et construits en éventail.

Ce site est vraiment magnifique car il abrite de nombreux artisans que ce soit les tentures, les bronziers, les sculpteurs, les joailliers, les potiers, les travailleurs de cuir ou de savons… Il y a la possibilité de les rencontrer dans leurs ateliers installés également en arrière court. Il faut noter que les artisans travaillent sous forme de GIE (Groupement d’Intérêt Economique) commun et qu’une partie des paiements effectués sont reversés pour l’hébergement des artisans sur le site et l’entretien des locaux.

Voici donc une autre possibilité de découvrir les talents des artisans et de dénicher de beaux souvenirs.

Le Village Artisanal de Ouagadougou – Burkina Faso

Le village de bronze

La technique du « bronze à la cire perdue » est maîtrisée par les artisans de Ouagadougou. Les statuettes dont la princesse Yenenga sur son cheval font partie des productions artisanales les plus connues du Burkina. Originaires du Mali, les bronziers de Ouaga ne daiseint au départ que des parures pour les épouses du Mogho Naba ainsi que des statuaires mortuaires, souvent en bois. L’histoire raconte que l’une des filles du Mogho Naba se maria avec un l’un de ces bijoutiers, c’est le début de la dynastie de bronziers qui commence dans le quartier de Gnongsin. Les principales familles de bronziers sont aujourd’hui les Dermé suivi des Tapsoba.

La technique qu’ils utilisent est celle de la cire perdue. Le fondeur commnce par façonner un objet à la cire d’abeille. Il recouvre ensuite entièrement la pièce de cire avec du banco qui est un mélange de crottin de cheval et de terre ocre. Ensuite, on laisse sécher la pate puis on recommence l’opération. Pour terminer, il recouvre la pièce moulée avec de la terre humide afin de s »assurer que le moule résistera bien à la cuisson. En faisant chauffer la pièce, l’artiste récupère la cire et peut ensuite faire couler le bronze dans le moule en banco. La température est d’environ 300 °C pour faire fondre le métal. A la fin de cette opération, il faudra casser le moule puis gratter, polir et patiner la pièce à l’aide de sable et parfois de citron.