Hélène Bondurand Lallemand nous invite à la découverte de son monde onirique à travers son exposition. Intitulée “L’homme descend du songe“, elle se déroule jusqu’au 23 juin 2018 à la LouiSimone Guirandou Gallery.

L’homme descend du songe, un monde onirique
Lieu des songes, le monde onirique est celui des rêves et cauchemars auquel on accède en dormant. Ce monde s’adapte à l’individu qui le parcourt, en se basant surs ses connaissances, ses sentiments, le passé, le présent. Parfois, le rêve dévoile le futur, il devient un rêve prémonitoire et d’autres fois, il nous replonge dans des souvenirs. Ainsi, la peinture et la sculpture illustrent des mots et matérialisent des songes. Une façon d’accéder à ces rêves et même de communiquer. Cette exposition est une invitation à découvrir le monde onirique de l’artiste avec des détails personnel et collectif qui nous replonge dans l’enfance abidjanaise de l’artiste.
L’Homme descend du songe, sur les traces d’une enfance hardie
De la petite danseuse classique à la jeune fille en uniforme scolaire à carreaux bleu et blanc, en passant par la canette de coca transformée en voiture, Hélène Bondurand Lallemand, nous replonge dans les joies de son enfance en Côte d’Ivoire à travers des détails qui constituent nos souvenirs collectifs. Qui n’a pas porté cet uniforme ? Qui n’a pas eu d’activités parascolaires ? Qui n’a pas fait preuve de créativité en jouant avec tout type de matériaux pris ça-et-là dans la maison? Des détails qui vont jusqu’à s’exprimer sur une copie de devoir…
L’artiste, à travers ces monotypes, nous fait découvrir différentes bribes de ses souvenirs où l’on voit souvent apparaître des silhouettes avec des visages et postures tantôt souriants, innocents, pensifs ou mélancoliques. Ces personnages sortent des toiles et prennent vie à travers la sculpture. Ces petits bouts d’hommes dont les visages traduisent diverses émotions et sentiments sont une façon de nous renvoyer dans nos propres retranchements. L’artiste indique que changer de médium et de technique est une façon de remettre en cause son travail en vue de se surprendre sans cesse et de s’exprimer sur la plus grande histoire qui reste : l’humain.
L’Homme descend du songe, la métaphore de l’oiseau
Si vous êtes attentif, vous remarquerez au travers de votre visite, l’omnipresence des oiseaux. Des ombres des hirondelles, aux oisillons en passant par les poules et coqs, les majestueuses pintades ou les représentations du nid, les oiseaux font leur ballet.
L’artiste indique que leur présence manifeste, pour elle, ce qu’elle appelle : “Son école buissonnière”. Ces petites moments où l’on échappe au système établie, où l’on se retrouve immerger dans nos rêveries. Ainsi, à travers les oiseaux, l’artiste s’élève un peu plus haut dans le ciel, pour prendre l’inspiration et nourrir sa créativité. Comme les oiseaux, elle s’installe ans son nid et admire son environnement comme une façon d’avoir une vue d’ensemble sur ses rêveries.
La présence des pintades nous a particulièrement touché. Ces magnifiques oiseaux au plumage coloré, à la tête bleu et à la crête d’un rouge vif, nous rappelle la perfection physique qui peut exister sur terre tout en nous rappelant que l’imperfection n’existe finalement pas quant au comportement ridicule de cet oiseau. Ainsi nous sommes invités à prendre de la hauteur quant à notre analyse du genre humain qui est une parfaite imperfection.
L’exposition ” L’homme descend du songe ” de Hélène Bondurand Lallemand se déroule jusqu’au 23 juin 2018 à la LouiSimone Guirandou Gallery.