ÀDDUNA, il est temps d’être humain autrement de Alou Diack

Du 21 février au 21 juin 2019, Aliou Diack sera présent à la Fondation Donwahi à travers l’ exposition intitulée « ÀDDUNA ». Une exposition qui place l’homme au centre de l’humanité en valorisant son côté mi-humain, mi-animal. Découvrons ensemble cette exposition.

ÀDDUNA, il est temps d’être humain autrement

2 mois de résidence pour une quête sur l’identité

Durant 2 mois, l’artiste Aliou Diack s’est laissé immerger dans la nature et dans ce qu’elle a de plus profond tant dans le fond que dans la forme. En effet, les 14 oeuvres et les 2 installations, que l’artiste a présenté, sont une invitation à l’introspection.

Nous sommes invités à traverser la nature et à nous confondre en elle à travers une première installation qui représente une forme de forêt. La seconde se découvre à la torche. La pièce est sombre et grâce à la lumière de la torche, on voit se dessiner des formes, des silhouettes, mi-hommes, mi-animales. Elles grimpent, rampent, s’étalent sur les murs et le sol. Parfois, l’on sent la terre sèche sous nos pieds craqués. Entre images et sons, notre imaginaire se laisse aller. Nous entrons dans le bois sacré où les mystères de la nature s’expriment.

Plus loin, les différentes toiles laissent apparaitre des ombres mi-hommes, mi-animales, mi-plantes comme pour nous conforter dans notre vision. Ces personnages hybrides ayant des parties humaines, animales et végétales sont-ils le reflet des mutations de la société? Comment mettre en corrélation l’homme avec son environnement? Et surtout, quels liens entre l’homme et ses traditions culturelles, spirituelles et religieuses animistes ?

Le sujet de la déshumanisation

La question de l’humanisation et de la déshumanisation dans l’oeuvre de Aliou Diack est intrinsèquement liée à la figure consciente ou inconsciente de l’animal. En effet, les présences animales sont omniprésentes. Elles sont l’expression du rapport entre les esprits, les divinités et la relation ambiguë et ambivalente entre les espèces humaines et animales sous fond de religion et culture animiste.

La présence des animaux est donc une façon de nous inviter à nous confronter à notre passé animiste et à nous interroger sur les fondements de notre propre identité tant individuelle que collective.

A propos de Aliou Diack

Né en 1987 à Sidi Bougou, petite localité de la région de Mbour au Sénégal, Aliou Diack, dès son jeune âge, est confronté aux mystères de la Nature. Ses allers et retour quotidiens entre l’école et le village, hantés par les mystères et sons de la forêt, marqueront à jamais son parcours d’artiste. 

Parrainé par son maître spirituel, Aliou Diack poursuit ses études à Dakar. Il y intègre l’Ecole Nationale des Beaux-Arts et en sort major de sa promotion en 2013. Saluant son mentor, le plasticien, Viyé Diba, et Soly Cissé, précurseur talentueux, Aliou suit son cheminement dans une écriture artistique propre, miroir réaliste et surréaliste, exploration intime de ses propres questionnements. 

Dans la nature qu’il apprivoise aujourd’hui sans l’agresser, poussière, pigments, pluie… sont ses fondamentaux pour créer des bestiaires fantastiques, s’animant dans l’interprétation personnelle de chaque spectateur, telle une allégorie universelle. Peintre-Poète, Aliou explore, suggère, évoque, illustre, faisant écho à nos sens, nos peurs, notre moi intime. 

Mis en lumière par Aissa Dione, de la Galerie ATISS de Dakar, Aliou Diack participe à plusieurs group shows avec cette galerie, notamment Art Paris Art Fair 2017, et les Biennales de Dakar 2016 et 2018. La Galerie MAM de Douala et la Fondation Donwahi, au nom de la plateforme MAD créée avec ATISS, le sélectionnent en 2017 pour la Foire ART X Lagos. En octobre 2018, Sitor Senghor présente Aliou Diack en solo show à la Foire 1:54 de Londres, annonçant ainsi la première exposition majeure de l’artiste à Abidjan en 2019. 

source : La Fondation Donwahi

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